Un Congrès neutre en carbone

L’UICN atténuera les émissions de carbone des voyages aériens et terrestres, de l’hébergement et de la logistique sur place liées à l’organisation de son Congrès, grâce au projet du Parc national Cordillera Azul au Pérou. 

Cordillera Azul National Park Photo: Zookeys (CC BY 3.0)

MISE A JOUR 20 avr 2017: L’UICN atténue 100% des émissions de carbone du Congrès 2016

MISE A JOUR 9 fév 2017: Veuillez lire le rapport de Atmosfair sur les emissions de CO2 du Congrès 2016.

L’UICN a choisi d’acheter ses compensations carbone pour le Congrès mondial de la nature de l'UICN 2016 au projet du Parc national Cordillera Azul au Pérou.

L’UICN compensera les émissions de carbone liées au déplacement aérien des délégués du Congrès vers et depuis Hawai'i, et toutes les autres émissions de carbone liées au Congrès notamment celles liées au transport sur place à Honolulu, à l’expédition des biens, à l’hébergement dans les hôtels et à la logistique sur place au Centre des Congrès d’Hawai'i.

Le projet Cordillera Azul évite une perte annuelle de 6800 hectares de forêts (l'équivalent de 7500 terrains de football), générant ainsi la plus grande quantité de crédits carbone de toutes les aires protégées du Pérou : près de 10 millions d’Unités de carbone vérifiés entre 2008 et 2014.

Les réductions d’émissions du projet ont été vérifiées par les normes Verified Carbon Standard (VCS), Gold Standard, Plan Vivo et d’autres. L’Alliance pour le climat, les communautés et la biodiversité (CCBA) a certifié les avantages sociaux et sur la biodiversité du projet, conformément à ses normes détaillées.

Le projet Cordillera Azul étant vérifié par les plus hautes normes internationales – VCS et CCBA – pour la conservation de la biodiversité et le travail avec les populations locales, l’UICN peut ainsi garantir que le carbone retiré de l’atmosphère par ce projet est réel, mesurable, permanent, indépendamment vérifié, estimé prudemment, quantitativement unique et classé de façon transparente.

L’UICN a choisi le projet Cordillera Azul pour son engagement envers la biodiversité et les communautés locales, ainsi que pour ses capacités et sa structure tarifaire. Tout ceci permet à l’UICN de répondre à son objectif de compenser le plus possible les impacts carbone de son Congrès.

Cordillera Azul est plus qu’un simple puits de carbone

Situé au coeur des Andes amazoniennes au Pérou, ce parc de 13 500 kms² protège une vaste gamme de paysages terrestres uniques et vierges, depuis les forêts nuageuses de montagne à des altitudes comprises entre 1000 et 2400 mètres, jusqu’aux plaines amazoniennes situées à 200-300 mètres au-dessus du niveau de la mer. Quasiment équivalent en taille à l’île de la Jamaïque, ce parc abrite une biodiversité extraordinaire et inclut 45 bassins fluviaux, qui fournissent de grandes quantités d’eau de haute qualité.

Les forêts du parc sont menacées par la déforestation issue de l’exploitation, le trafic de terres, l’agriculture itinérante et industrielle (huile de palme) et les cultures illégales (coca). En combattant ces menaces, le projet Cordillera Azul aide à préserver la forêt et sa capacité à capter le carbone, et les moyens d'existence des populations.

L’ONG péruvienne CIMA et l’organisme gouvernemental péruvien SERNANP co-gèrent le parc et œuvrent à sa conservation grâce à la participation des populations et des autorités locales. Le CIMA et le SERNANP cherchent à garantir que les valeurs et les aspirations des populations locales soient prises en compte et reflétées dans les plans de conservation. Ils mettent également en œuvre des activités économiques durables compatibles avec la conservation,  renforcent la gouvernance environnementale, et contribuent à l’amélioration de la qualité de vie des populations locales.

Il n’y a pas de villages à l’intérieur du parc, mais il y a 445 villages dans sa zone tampon, peuplés par quatre groupes ethniques (Kechua-Lamista, Yine, Shipibo and Kakataibo). On a également découvert des populations autochtones isolées dans la zone sud-est du parc.

Le Parc national Cordillera Azul est reconnu comme une zone d’oiseaux endémiques car il protège des espèces aviaires comme le Cabézon du Loreto (Capito wallacei) et d’autres oiseaux à l’aire de répartition restreinte. Il protège également des espèces terrestres rares et menacées comme le chien des buissons (Speothos venaticus), et des amphibiens sensibles aux changements climatiques comme la grenouille arlequin (Atelopus genus). Ces dernières années, les biologistes ont découvert au moins 20 nouvelles espèces, dont la plupart doivent encore être étudiées et décrites. Il est très probable que l’on en découvre encore d’autres.

La compensation carbone représente une partie des efforts de l’Équipe verte de l’UICN et du Comité national hôte pour minimiser les impacts environnementaux du Congrès mondial de la nature de l'UICN 2016, afin d’avoir un Congrès sans plastique, sans papier, sans déchet alimentaire et neutre en carbone.  

Les équipes du Fonds mondial pour le carbone et de la Logistique du Congrès de l’UICN ont reçu des propositions de projets de compensations du monde entier, les ont étudiées et ont identifié celles qui remplissaient les critères spécifiés. Les autres propositions reçues par l’UICN incluaient des projets du Belize, du Canada, des îles Fidji, d’Indonésie, du Kenya, de Sierra Leone et d’Ouganda. 

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