Les océans à la croisée des chemins

Mme Kathryn Sullivan, responsable de l’Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA) explique en quoi les partenariats et les réseaux sont essentiels pour une gestion avisée des océans. 

Kathryn Sullivan Photo: Stephen Voss / Time Magazine

Il y a trente ans, j’ai eu la chance de voir notre planète depuis l’espace. De là-haut, on voit très bien à quel point notre planète est interconnectée. Les frontières n’existent pas – il y a juste le bleu de l’océan, les sommets enneigés des montagnes, et les collines des vallées et des déserts. Ce qui est clair c’est que notre planète devrait s’appeler « aqua » !

Alors que nous fêterons la Journée mondiale des océans le 8 juin, il est dorénavant admis que les changements qui affectent notre planète ont des conséquences dramatiques sur nos océans, ce qui touche ensuite des communautés et des économies dans le monde entier. En septembre, des représentants de dizaines de pays participeront au Congrès mondial de la nature de l’UICN 2016 à Honolulu, Hawai’i. Le thème du Congrès de cette année, « la planète à la croisée des chemins », reflète l’importance de la tâche qui nous attend.

L’Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA) vise à offrir les informations et les services dont les entreprises, les gouvernements et les décideurs ont besoin pour mieux comprendre les défis d’aujourd’hui et se préparer pour le futur, mais nous savons que nous ne pouvons pas le faire seuls. En travaillant avec un réseau de partenaires nationaux et internationaux, nous avons fait d’énormes progrès. Nous avons créé l’une des plus grandes aires marines protégées au monde, et avons accru les aires protégées de plus de 12% grâce à notre réseau de sanctuaires marins nationaux.

Avec le Département d’État américain, nous avons agi pour éliminer systématiquement des marchés des États-Unis la fraude relative aux fruits de mer et les prises issues de la pêche illégale, non-déclarée et non-réglementée. En fin d’année, nous publierons un programme de traçabilité des fruits de mer basé sur les risques. Grâce à l'Accord sur les mesures du ressort de l'État du port, les navires de pêche illégale, non-déclarée et non-réglementée n’auront plus accès aux ports dans 30 pays, ce qui empêchera également les produits issus de la pêche illégale d’entrer dans le commerce mondial. Enfin, grâce au programme de surveillance des mers, les États-Unis et leurs partenaires internationaux coordonnent leurs efforts pour identifier et interdire les acteurs impliqués dans la pêche illégale, non-déclarée et non-réglementée.

Avec l’Accord sur les mesures du ressort de l'État du port, les États-Unis et un réseau croissant de partenaires internationaux créent des réseaux étendus et efficaces pour surveiller les changements océaniques. Nous avons par exemple travaillé avec plus de 70 partenaires pour mettre en œuvre plus de 50% du Système continu d’observation mondial des océans. Ces investissements fournissent les données et l’information qui sous-tendent nos efforts de gestion avisée des océans.

L’Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA) a été la première organisation gouvernementale américaine à signer des accords avec Cuba pendant des années. Nos pays collaboreront sur des efforts liés à la science et la gestion avisée des aires marines protégées, ainsi que sur l’hydrographie, l’océanographie et la géodésie pour améliorer la sécurité de la navigation maritime.

Les océans du monde font face à de nombreux défis, mais il existe également de nombreuses opportunités pour agir différemment et protéger et préserver nos océans pour les générations futures. 

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