Soutenu par des exemples inspirants d’entreprises, cette initiative du Conseil mondial des entreprises pour le développement durable (WBCSD) souligne comment les entreprises peuvent financer et mettre en œuvre une gestion et une restauration des terres durables.
Photo: Shutterstock / Leigh Prather Les ressources basées sur les terres comme les sols, l’eau ou la biodiversité, sont la base de nos économies et de nos sociétés. Elles nous donnent nourriture, fibres, combustibles et bien d’autres produits et services quotidiens. Cependant, 25% des terres utilisables dans le monde sont dégradées, pour une perte économique estimée de 40 milliards de dollars US par an.
L’agriculture est un moteur important de dégradation des terres, responsable d’environ 80% de la déforestation mondiale. L’urbanisation est une autre force importante ; jusqu’à 7% des terres dans la plupart des pays développés sont recouvertes de béton, alors que la part de terres disponibles pour d’autres utilisations est en déclin constant.
Les gouvernements reconnaissent de plus en plus l’urgence d’atteindre la neutralité en matière de dégradation des terres, mais les entreprises doivent proactivement soutenir et montrer l’exemple pour transformer à l’échelle mondiale les pratiques de gestion des terres.
Il est économiquement impératif de reconnaître la neutralité en matière de dégradation des terres comme un investissement pouvant soutenir et améliorer les opérations des entreprises sur le long terme. La dégradation des terres a un impact direct sur la profitabilité des entreprises, en affectant la disponibilité et le coût des ressources naturelles, et en limitant la capacité des entreprises à atténuer les changements climatiques et à s’adapter à leurs effets. C’est le cas pour les secteurs qui récoltent ou extraient directement leurs richesses de la terre comme l’agriculture, la foresterie, le pétrole ou le gaz, mais aussi pour les secteurs de la chimie, de l’habillement, du tourisme, des finances et de l’assurance, qui sont indirectement liés à la terre par le biais de leurs chaînes de valeur.
Les occasions de restaurer les terres dégradées sont nombreuses dans le monde, pour le bénéfice des entreprises et de la société. Environ 2 milliards d’hectares de terres dégradées – une zone plus vaste que l’Amérique du Sud – peuvent potentiellement être restaurés. L’adoption d’une gestion des terres durable peut offrir environ 1,4 trillion de dollars US en augmentation de la production agricole dans le monde. La restauration annuelle de 10 à 12 millions d’hectares de terres dégradées pourrait sécuriser la séquestration de 20% des émissions de carbone dans le monde sur deux décennies, ce qui serait en outre financièrement intéressant.
Avec ses publications sur la neutralité en matière de dégradation des terres, le Conseil mondial des entreprises pour le développement durable (WBCSD) et ses entreprises membres appellent à un cadre politique clair pour permettre aux entreprises de s’engager dans, et de contribuer à, la neutralité en matière de dégradation des terres. Basé sur des exemples inspirants de mesures réalisées par des entreprises, ce travail souligne dans quelle mesure les entreprises peuvent financer et mettre en œuvre des pratiques durables de gestion des terres dans leurs opérations directes, ainsi que dans leurs chaînes de valeur étendues. Il présente également des messages essentiels à destination des décisionnaires, et insiste sur le rôle important des entreprises pour atteindre la neutralité en matière de dégradation des terres.
Le Conseil mondial des entreprises pour le développement durable (WBCSD) collabore avec la Convention des Nations Unies de lutte contre la désertification (UNCCD) pour accroître les efforts de réalisation de la neutralité en matière de dégradation des terres, et accueille avec satisfaction l’adoption de la cible Neutralité en matière de dégradation des terres par la Convention des NU de lutte contre la désertification en octobre 2015.
Il s’agit de l’un des nombreux engagements mondiaux pris en 2015 demandant une mise en œuvre efficace en 2016 et au-delà. Le Congrès mondial de la nature de l'UICN organisé à Hawai'i en septembre 2016 est un moment crucial pour mettre en place des politiques et des pratiques de réalisation plus efficaces afin d’atteindre la neutralité en matière de dégradation des terres pour les entreprises.
Pour plus d’informations, veuillez contacter Violaine Berger, Directrice, Gestion des écosystèmes et des paysages, WBCSD, à l’adresse : berger@wbcsd.org
