Quatre grands singes sur six sont à un pas de l’extinction, selon la Liste rouge de l’UICN

Honolulu, Hawai’i, 4 septembre 2016 (UICN) – Le plus grand primate vivant, le Gorille de l’Est, est classé En danger critique d’extinction en raison de la chasse illégale, d’après la plus récente mise à jour de la Liste rouge des espèces menacées de l’UICN™, rendue publique aujourd’hui à l’occasion du Congrès mondial de la nature de l’UICN, qui se tient en ce moment à Hawaï. Quatre espèces de grands singes sur six sont maintenant En danger critique d’extinction – donc à un pas de la disparition – et une forte menace d’extinction pèse également sur les deux autres espèces. 

Gorilla Photo: Intu Boedhihartono

Cette mise à jour de la Liste rouge de l’UICN fait aussi état du déclin du Zèbre des plaines suite à la chasse illégale, et du danger croissant d’extinction subi par la flore d’Hawai’i en raison des espèces envahissantes. Sur les 415 espèces végétales endémiques d’Hawai’i évaluées pour cette publication, 38 sont éteintes et quatre autres espèces sont classées dans la catégorie Éteint à l’état sauvage, c’est-à-dire qu’on ne les trouve qu’en culture.

La Liste rouge comporte maintenant 82 954 espèces, dont 23 928 sont menacées d’extinction.

Mammifères menacés par la chasse illégale

Le Gorille de l’Est (Gorilla beringei) passe de la catégorie En danger à En danger critique d’extinction, suite à un déclin catastrophique de sa population, réduite de plus de 70% en 20 ans. Elle est actuellement estimée à moins de 5000 individus. Le Gorille de Grauer ou Gorille des plaines orientales (G. b. graueri), l’une des deux sous-espèces du Gorille de l’Est, qui comptait 16 900 individus en 1994, a perdu 77% de sa population depuis ; elle était ramenée à 3800 individus en 2015. Il est illégal de tuer ou de capturer des grands singes ; cependant la chasse représente le danger le plus grave pour les gorilles des plaines orientales. La seconde sous-espèce du Gorille de l’Est, le Gorille de montagne (G. b. beringei) se porte mieux ; ses effectifs ont augmenté et comptent près de 880 individus. Quatre grands singes sur six (le Gorille de l’Est, le Gorille de l’Ouest, l’Orang-outan de Bornéo et l’Orang-outan de Sumatra) sont maintenant classés En danger critique d’extinction, tandis que le Chimpanzé et le Bonobo sont classés En danger.

« Voir glisser vers l’extinction le Gorille de l’Est, qui nous est étroitement apparenté, est vraiment consternant », dit Inger Andersen, Directrice générale de l’UICN. « Nous vivons une époque de mutations extrêmes et chaque mise à jour de la Liste rouge de l’UICN nous montre que la crise mondiale de l’extinction avance très vite. Les mesures de conservation donnent des résultats, nous en avons chaque jour plus de preuves. Nous devons redoubler d’efforts pour inverser la tendance et sauvegarder l’avenir de notre planète. »

Le Zèbre des plaines (Equus quagga), autrefois abondant et répandu, passe de la catégorie Préoccupation mineure à Quasi menacé. Réduite de 24% depuis 14 ans, sa population, qui comptait près de 660 000 individus, dépasse à peine les 500 000 selon les estimations actuelles. Dans de nombreux pays, l’espèce n’est présente que dans les aires protégées ; cependant, une réduction des effectifs a été constatée dans 10 des 17 pays de l’aire de répartition depuis 1992. Le Zèbre des plaines est menacé par la chasse, pour la viande de brousse et les peaux, en particulier quand les animaux sortent des aires protégées.

Trois espèces d’antilopes d’Afrique, le Céphalophe à bande dorsale (Cephalophus dorsalis), le Céphalophe à ventre blanc (Cephalophus leucogaster) et le Céphalophe à dos jaune (Cephalophus silvicultor) passent de la catégorie Préoccupation mineure à Quasi menacé. Si les populations de ces espèces se trouvant à l’intérieur d’aires protégées sont relativement stables, ailleurs elles déclinent en raison de la persistance de la chasse illégale et de la destruction de leurs habitats.

« La chasse illégale et la destruction des habitats restent des menaces majeures qui poussent vers l’extinction de nombreuses espèces de mammifères», dit Carlo Rondinini, chargé de la coordination de l’évaluation des mammifères à l’Université La Sapienza de Rome. « Nous avons maintenant réévalué la moitié de tous les mammifères. Quelques réussites sont certes à célébrer, mais ces nouvelles données doivent nous guider pour la conservation des espèces qui restent menacées. »

La flore d’Hawai’i menacée par les espèces envahissantes

Des espèces envahissantes (porcs, chèvres, limaces, goyaves…) sont en train de détruire la flore naturelle d’Hawaï. Les données les plus récentes montrent que 87% des espèces de flore endémique d’Hawai’i évaluées jusqu’à présent pour la Liste rouge des espèces menacées de l’UICN (sur près de 1093 espèces de plantes endémiques) sont menacées d’extinction, dont le magnifique 'Ohe kiko'ola (Polyscias waimeae) (En danger), un arbre à fleurs présent uniquement sur l’île de Kauai. 38 espèces sont classées Éteintes, dont l’arbuste 'Oha Wai (Cyanea eleeleensis) et Hibiscadelphus woodii. Quatre espèces sont classées dans la catégorie Éteint à l’état sauvage, dont Cyanea superba, vue pour la dernière fois à l’état sauvage dans les années 1980. Les espèces envahissantes représentent la menace principale pour toutes ces espèces ; il s’agit souvent de plus d’une espèce envahissante. Les espèces non encore évaluées seront probablement aussi très menacées.

« Hawaiʻi est un échantillon de la nature sous son meilleur jour, avec des exemples spectaculaires d’évolution, mais son avenir est incertain en raison de l’impact des espèces envahissantes, ce qui montre comment des actions humaines peu judicieuses peuvent faire que la nature se tourne contre elle-même », explique Matt Keir, membre du Groupe de spécialistes de la flore d’ Hawaiʻi de la CSE de l’UICN. « Ce qui se passe à Hawaiʻi permet de prédire ce qui se passera dans d’autres îles ou systèmes écologiques confinés. Hawaiʻi et d’autres nations doivent prendre des mesures urgentes pour arrêter la propagation des espèces envahissantes et protéger les espèces ayant des populations peu nombreuses. »

Cyanea remyi, une plante à fleurs appelée haha en hawaïen, est l’une des 105 espèces de plantes de Hawai’i extrêmement rares comptant moins de 50 individus matures. Le palmier d’Hawai’i Brighamia insignis, en hawaïen alula, passe de la catégorie En danger critique d’extinction à En danger critique d’extinction (peut-être éteinte à l’état sauvage) ; c’est l’une des 38 espèces qui comptent moins de cinq individus. Le palmier d’Hawai’i a été si ravagé par les espèces envahissantes et les glissements de terrain, qu’en 2014 il ne restait qu’une plante à l’état sauvage et il n’a pas été observé depuis.

Ces nouvelles données vont être utiles pour influencer  l’adoption d’un certain nombre de mesures, par exemple l’inscription d’espèces dans la Loi sur les espèces menacées d’extinction des États-Unis-, ce qui contribuerait à obtenir des financements pour des programmes de conservation visant à cibler et à contenir les espèces exotiques envahissantes, et à clôturer des espaces naturels afin de les protéger des mammifères (porcs, chèvres…). Les spécialistes de l’UICN estiment qu’il est essentiel d’améliorer les mesures de biosécurité afin de prévenir l’entrée d’espèces envahissantes dans le pays.

Bonnes nouvelles pour le Panda géant et l’Antilope du Tibet

Cette mise à jour de la Liste rouge de l’UICN comporte aussi de bonnes nouvelles et montre que les mesures de conservation donnent des résultats positifs.  

Précédemment classé En danger, le Panda géant (Ailuropoda melanoleuca) est maintenant placé dans la catégorie Vulnérable, sa population s’étant accrue grâce au reboisement et à une protection efficace des forêts. Cette amélioration confirme l’efficacité des efforts entrepris par le gouvernement chinois pour préserver cette espèce. Cependant, il est estimé que le changement climatique pourrait éliminer, dans les 80 années à venir, plus de 35% des forêts de bambous qui constituent son habitat, et les effectifs de l’espèce devraient donc décliner, perdant ainsi les acquis de ces deux dernières décennies. Pour protéger cette espèce emblématique, il est crucial de poursuivre la mise en œuvre de mesures efficaces de protection des forêts et de répondre aux nouvelles menaces. Le gouvernement chinois a prévu d’élargir sa politique actuelle de conservation de l’espèce, ce qui représente une avancée positive devant être fortement soutenue afin d’assurer sa mise en œuvre effective.  

Des mesures de conservation réussies ont permis à l’Antilope du Tibet (Pantholops hodgsonii) de passer de la catégorie En danger à Quasi menacée. La population a subi un important déclin : elle comptait jadis près d’un million d’individus, tandis que dans les années 1980 et le début des années 1990, elle était estimée à 65 000 – 72 000 individus. Cette réduction était la conséquence du braconnage à des fins commerciales, pour le sous-poil laineux (shahtoosh) employé pour la fabrication de châles. Trois à cinq peaux sont nécessaires pour fabriquer un seul châle, et les animaux sont abattus, car la laine ne peut être ni tondue ni peignée. Une protection rigoureuse a été mise en œuvre depuis, et les estimations actuelles font état de 100 000 à 150 000 individus.

Il convient de mentionner d’autres succès en matière de conservation, notamment le Rat architecte (Leporillus conditor), endémique de l’Australie, dont le statut s’améliore, passant de la catégorie Vulnérable à celle de Quasi menacé. Ce succès est dû à la réussite du plan de rétablissement de l’espèce, avec des réintroductions et des introductions dans des zones libres de prédateurs. Ce rongeur constructeur de nids est unique et le dernier de ce genre, depuis que Leporillus apicalis, une espèce apparentée plus petite, s’est éteinte au 20e siècle. La résine créée par les rats pour construire leurs nids est si forte qu’elle peut durer des milliers d’années si elle n’est pas exposée à l’eau.

L’Onychogale bridé (Onychogalea fraenata) se porte également mieux et passe de la catégorie En danger à Vulnérable. Endémique de l’Australie, cette espèce autrefois abondante a subi un déclin spectaculaire de ses effectifs pendant le 19e et le 20e siècle, en raison de l’impact des espèces envahissantes et de la destruction de ses habitats. Un programme réussi de conservation par transfert, qui a introduit des populations dans des aires protégées, a permis à l’espèce de prendre le long chemin du rétablissement.

Hier, l’UICN, sa Commission de la sauvegarde des espèces et neuf institutions partenaires de la Liste rouge ont pris un nouvel engagement très prometteur à l’appui de la Liste rouge de l’UICN. Ces organisations vont engager conjointement plus de 10 millions de dollars au cours de cinq années à venir afin de mettre en œuvre un ambitieux plan stratégique visant à doubler le nombre d’espèces évaluées par la Liste rouge de l’UICN d’ici 2020. Ces partenaires sont les suivants : l’Université d’État de l’Arizona,  BirdLife International, Botanic Gardens Conservation International, Conservation International, NatureServe, les Jardins botaniques royaux de Kew, l’Université La Sapienza de Rome, l’Université A&M du Texas et la Société Zoologique de Londres.

###

Pour plus d’informations ou pour des interviews veuillez contacter:

Ewa Magiera, Relations médias UICN, m+1 8086751459; m +41 76 505 33 78, ewa.magiera@iucn.org

Lynne Labanne, Programme mondial des espèces, UICN, m +41 79 527 7221,  lynne.labanne@iucn.org

Notes pour les rédacteurs
La Liste rouge des espèces menacées de l’UICN™ contribue à la réalisation de l’Objectif 12 du Plan stratégique pour la diversité biologique 2011 – 2020. Objectif 12 : D’ici à 2020, l’extinction d’espèces menacées connues est évitée et leur état de conservation, en particulier de celles qui tombent le plus en déclin, est amélioré et maintenu.

Chiffres mondiaux pour la Liste rouge des espèces menacées de l’UICN 2016-2 :

TOTAL D’ESPÈCES ÉVALUÉES = 82 954

(Total d’espèces menacées =23 928)

Éteint = 855

Éteint à l’état sauvage = 68

En danger critique d’extinction = 5107

En danger = 7602

Vulnérable = 11 219

Quasi menacé = 5323

Faible risque/dépendant de mesures de conservation = 238 (catégorie ancienne progressivement retirée de la Liste rouge)

Préoccupation mineure = 39 053

Données insuffisantes = 13 489

Les chiffres ci-dessus portent uniquement sur les espèces évaluées jusqu’à présent par la Liste rouge de l’UICN. Toutes les espèces de la planète n’ont pas encore été évaluées, mais la Liste rouge présente un instantané utile de l’état des espèces à l’heure actuelle et met en lumière le besoin urgent de prendre des mesures de conservation. Pour un grand nombre de groupes taxonomiques, il n’est pas possible d’indiquer les pourcentages relatifs d’espèces menacées car ces groupes n’ont pas été suffisamment évalués. Dans de nombreux cas, les évaluations se sont particulièrement focalisées sur les espèces menacées ; par conséquent, le pourcentage d’espèces menacées pour ces groupes serait fortement biaisé.  

Pour les groupes qui ont été évalués de façon plus complète, le pourcentage d’espèces menacées peut être calculé, mais le nombre réel d’espèces menacées est souvent incertain car nous ignorons si les espèces classées dans la catégorie Données insuffisantes (DD) sont réellement menacées ou non. En conséquence, les pourcentages présentés ci-dessus représentent la meilleure estimation du risque d’extinction pour les groupes qui ont été évalués de façon plus complète (à l’exclusion des espèces Éteintes), se fondant sur l’hypothèse que les espèces classées en Données insuffisantes sont menacées au même degré que les espèces pour lesquelles les données sont suffisantes. En d’autres termes, il s’agit d’un chiffre médian à l’intérieur d’une fourchette allant de x% d’espèces menacées (si aucune espèce DD n’est menacée) à y% d’espèces menacées (si toutes les espèces DD sont menacées).

Les données disponibles indiquent qu’il s’agit de la meilleure estimation.

Les catégories de menace de la Liste rouge de l’UICN sont les suivantes, par ordre décroissant de menace :

Éteint ou Éteint à l’état sauvage

En danger critique d’extinction, En danger et Vulnérable : espèces menacées d’extinction à l’échelle mondiale ;

Quasi menacées: espèces proches du seuil de menace ou qui seraient menacées en l’absence de mesures spécifiques de conservation en cours ;

Préoccupation mineure: espèces évaluées pour lesquelles le risque d’extinction est plus faible ;

Données insuffisantes: espèces qui ne sont pas évaluées en raison de l’insuffisance des données.

En danger critique d’extinction (peut-être éteint): il ne s’agit pas d’une nouvelle catégorie de la Liste rouge, mais d’une mention servant à désigner des espèces En danger critique d’extinction qui sont déjà éteintes selon toute probabilité mais pour lesquelles des confirmations sont nécessaires, par exemple au moyen d’études plus complètes qui ne trouvent aucun individu de l’espèceconcernée.

Éléments marquants de la mise à jour de la Liste rouge de l’UICN 2016-2

Nous présentons ci-dessous quelques exemples d’espèces qui ont été reclassées dans une autre catégorie de menace ou qui apparaissent pour la première fois sur la Liste rouge de l’UICN.

Exemples d’espèces apparaissant pour la première fois sur la Liste rouge de l’UICN

  • Cnemaspis psychedelica – Figure pour la première fois sur la Liste rouge dans la catégorie En danger (EN). Cette espèce de gecko décrite récemment est connue uniquement pour sa présence sur deux petites îles au large du Vietnam.  Le prélèvement illégal à des fins commerciales est une menace importante pour l’espèce.

  • Cyrtodactylus hidupselamanyaFigure pour la première fois sur la Liste rouge dans la catégorie Vulnérable (VU). Cette espèce de gecko a été observée uniquement dans un affleurement karstique sur une formation calcaire en Malaisie péninsulaire. La menace principale est l’exploitation imminente d’une carrière de calcaire sur le site ; elle est déjà désignée pour l’exploitation et il est probable que le site de prélèvement de cette nouvelle espèce aura disparu complètement cinq ans après le début de l’exploitation de la carrière. Ce site représente 40% de l’habitat connu de ce gecko.

Espèces redécouvertes

  • Cyanea marksii – Passe de EX (Éteint) à CR (En danger critique d’extinction). Endémique d’Hawaï, cette espèce a subi un déclin grave et constant de ses effectifs et de son habitat en raison de l’impact d’espèces animales et végétales envahissantes. Précédemment considérée comme Éteinte, elle est reclassée En danger critique d’extinction suite à la redécouverte de 12 plantes (appartenant à deux sous-populations distinctes).

  • Wikstroemia villosa – Passe de EX (Éteint) à CR (En danger critique d’extinction). Endémique de l’île de Maui (Hawaï). Précédemment considérée comme Éteinte, cette plante extrêmement rare est reclassée En danger critique d’extinction suite à la découverte de cinq sous-populations lors de relevés effectués dans des habitats idoines. Les estimations font état d’environ 49 plantes matures observées, mais les effectifs et l’habitat sont en déclin.

Exemples d’espèces reclassées dans des catégories de menace plus élevées (dégradation du statut de conservation)

  • Antechine fauve (Antechinus bellus) – Passe de LC (Préoccupation mineure) à VU (Vulnérable). Endémique de l’Australie, ce petit marsupial est présent dans la partie tropicale, au régime de mousson, du Territoire du Nord. Ses effectifs ont été réduits de plus de 30% depuis dix ans, probablement en raison de la destruction et la dégradation de l’habitat et la prédation par les chats sauvages.

  • Grande noctule (Nyctalus lasiopterus) – Passe de NT (Quasi menacé) à VU (Vulnérable). Cette chauve-souris a une répartition géographique très éparpillée en Europe centrale et méridionale et en Afrique du Nord. La déforestation, en particulier la perte des vieux arbres, représente un problème dans de nombreux secteurs de l’aire de répartition et entraîne probablement un déclin des effectifs. L’aire de répartition est fragmentée et les colonies sont pour la plupart petites. Des douzaines d’individus ont été trouvés morts dans des parcs éoliens en Espagne. On soupçonne également un déclin critique de la population en Ukraine et en Russie européenne.

  • Desman de Moscovie (Desmana moschata) – Passe de VU (Vulnérable) à EN (En danger). Cette espèce a une répartition fragmentée. Les études menées en Russie indiquent que la population, qui était de 27 120 individus en 2001, n’en comptait plus que 13 320 lors des relevés effectués en 2009 – 2013, soit une réduction de 51%. Son aire de répartition et la qualité de son habitat semblent aussi en déclin, et l’espèce est confrontée à un certain nombre de menaces graves et constantes, dont les captures accessoires, la destruction et la dégradation des habitats, la pollution de l’eau et la concurrence d’espèces introduites.

  • Muntjac (Muntiacus vuquangensis) – Moved from EN to CR. Endemic to the Annamite mountains of Lao PDR, Viet Nam and eastern Cambodia.The Large-antlered Muntjac is rarely encountered in its known range, suggesting that it occurs in very low densities and likely has a small population size. The massive decline in this species has been linked to over-hunting.

  • Hoge’s Side-necked Turtle (Mesoclemmys hogei) - Moved from EN to CR. Ten of the 18 known subpopulations have been lost over the past 40 years. Endemic to Brazil, where it inhabits low-lying areas in the Rio Paraiba drainage of the state of Rio de Janeiro and southern Minas Gerais, and in the nearby Rio Itapemirim drainage of southern Espirito Santo.: Habitat destruction is the principal cause of population declines.

  • Koala (Phascolarctos cinereus) – Moved from LC to VU. Threatened by habitat destruction and fragmentation; bushfires; disease Tnd drought associated mortality. Public concern for the species is high, and whilst management plans are in place, improvements need to be made to protect this species as a recent parliamentary inquiry concluded that the national conservation and management strategy was largely ineffective.

####

À propos de la Liste rouge des espèces menacées de l’UICN™

La Liste rouge UICN des espèces menacées™ (la Liste rouge de l’UICN) est un outil précieux permettant de définir des politiques et d’orienter les actions de conservation. C’est un bilan de santé de notre planète, un Baromètre de la Vie. C’est la source d’informations la plus complète au monde sur le statut de conservation global des espèces végétales, animales et des champignons. Elle s’appuie sur un système objectif d’évaluation du risque d’extinction de chaque espèce si aucune action de conservation n’est mise en œuvre.                                                                                                                                                                                 

Les espèces sont classées en huit catégories de menace en fonction de critères basés sur la tendance, la taille et la structure de leurs populations et leur aire de répartition géographique. Les espèces qui sont classées En danger critique d’extinction, En danger ou Vulnérables sont collectivement décrites comme étant «menacées».

La Liste rouge de l’UICN n’est pas seulement une liste de noms et de catégories de menaces. C’est une source d’informations très riche sur les menaces qui pèsent sur les espèces, sur leurs exigences écologiques, les endroits où elles vivent, et sur les actions de conservation auxquelles il est possible de recourir pour empêcher leur extinction ou atténuer leur déclin. La Liste rouge de l’UICN est une activité conjointe de l’UICN et de sa Commission de la sauvegarde des espèces, en partenariat avec l’Université d’État de l’Arizona, BirdLife International, Botanic Gardens Conservation International, Conservation International, NatureServe, les Jardins Botaniques Royaux de Kew, l’Université La Sapienza de Rome, l’Université A&M du Texas et la Société Zoologique de Londres (ZSL).

www.iucnredlist.org https://www.facebook.com/iucn.red.list  https://twitter.com/IUCNRedList http://support.iucnredlist.org/

À propos de l’UICN

L’UICN est une union de Membres composée de gouvernements et d’organisations de la société civile. Elle offre aux organisations publiques, privées et non-gouvernementales les connaissances et les outils nécessaires pour que le progrès humain, le développement économique et la conservation de la nature se réalisent en harmonie. Créée en 1948, l’UICN s’est agrandie au fil des ans pour devenir le réseau environnemental le plus important et le plus diversifié au monde. Elle compte avec l’expérience, les ressources et le poids de ses plus de 1300 organisations Membres et les compétences de ses plus de 16 000 experts. Elle est l’un des principaux fournisseurs de données, d’évaluations et d’analyses sur la conservation. Sa taille lui permet de jouer le rôle d’incubateur et de référentiel fiable de bonnes pratiques, d’outils et de normes internationales. L’UICN offre un espace neutre où diverses parties prenantes – gouvernements, ONG, scientifiques, entreprises, communautés locales, groupes de populations autochtones, organisations caritatives et autres – peuvent travailler ensemble pour élaborer et mettre en œuvre des solutions pour lutter contre les défis environnementaux et obtenir un développement durable. Travaillant de concert avec de nombreux partenaires et soutiens, l’UICN met en œuvre un portefeuille vaste et divers de projets liés à la conservation dans le monde. Associant les connaissances scientifiques les plus pointues et le savoir traditionnel des communautés locales, ces projets visent à mettre un terme à la disparition des habitats, à restaurer les écosystèmes et à améliorer le bien-être des populations. http://www.uicn.org/fr https://twitter.com/IUCN/

À propos de la Commission de la sauvegarde des espèces

La Commission de la sauvegarde des espèces (CSE) est la plus grande des six commissions d’experts bénévoles de l’UICN, avec 7500 spécialistes provenant de toutes les régions du monde. La CSE conseille l’UICN et ses membres à propos d’un large éventail d’aspects techniques et scientifiques de la conservation des espèces, et elle œuvre afin d’assurer l’avenir de la diversité biologique. La CSE a joué un rôle important dans l’élaboration des traités internationaux relatifs à la conservation de la biodiversité.

About Arizona State University (ASU)
Ranked #1 in the U.S. for innovation, Arizona State University (ASU) is a new model for American higher education, combining academic excellence, entrepreneurial energy and broad access. It serves more than 70,000 students in metropolitan Phoenix, AZ. ASU champions intellectual and cultural diversity, and welcomes students from all fifty states and more than one hundred nations across the globe. ASU’s Center for Biodiversity Outcomes (CBO) is a partnership between the Julie Ann Wrigley Global Institute of Sustainability (GIOS) and the School of Life Sciences (SoLS) via partnerships with NGO’s, companies, and governmental organizations. Follow CBO’s work on Twitter.

À propos de BirdLife

BirdLife International est le plus grand partenariat mondial consacré à la conservation de la nature. Nous sommes actuellement 120 partenaires de BirdLife dans le monde entier, en croissance, avec le soutien de près de 11 millions de personnes, 7000 groupes locaux de conservation et 7400 employés. Pour en savoir plus, allez à : www.birdlife.org / www.facebook.com/BirdLifeInternational

À propos de Botanic Gardens Conservation International (BGCI)

BGCI est une organisation internationale consacrée à la conservation des plantes menacées dans le monde entier. Leur survie est liée à des enjeux mondiaux tels que la pauvreté, le bien-être humain et le changement climatique. BGCI représente plus de 700 membres, pour la plupart des jardins botaniques, dans 118 pays. Nous voulons soutenir nos membres et l’ensemble des acteurs de la conservation et leur donner les moyens d’utiliser leurs compétences et leurs connaissances de manière à juguler la menace de l'extinction à laquelle un tiers de toutes les plantes sont confrontées. http://www.bgci.org

À propos de Conservation International (CI)

Fondée sur des bases solides de partenariat, de compétences scientifiques et de démonstration sur le terrain, CI œuvre afin de permettre aux sociétés de prendre soin de façon durable et responsable de la nature et de notre diversité biologique planétaire, en vue d’assurer le bien-être des populations humaines sur le long terme.  Fondée en 1987 et fêtant son 25e anniversaire en 2012, CI est basée à Washington DC, emploie 900 personnes dans près de 30 pays sur quatre continents et compte plus d’un millier de partenaires dans le monde. Pour plus d’informations, allez à www.conservation.org, ou suivez-nous sur Facebook ou Twitter.

À propos de NatureServe

NatureServe est une organisation de conservation à but non lucratif consacrée à fournir des bases scientifiques permettant de mettre en place des actions de conservation efficaces. Grâce à son réseau de 82 programmes du patrimoine naturel et centres de données basés aux États-Unis, au Canada et en Amérique Latine, NatureServe met à disposition un ensemble exceptionnel d’informations scientifiques détaillées et de compétences en matière de conservation de la biodiversité applicables à la flore, à la faune et aux écosystèmes des Amériques. www.natureserve.org

 

À propos des Jardins Botaniques Royaux de Kew

Institution scientifique renommée dans le monde entier, les Jardins botaniques royaux de Kew sont reconnus sur le plan international pour la qualité de leurs collections de plantes vivantes et de leur herbier, ainsi que pour leurs compétences en matière de diversité, de conservation et de développement durable de la flore au Royaume Uni et ailleurs dans le monde. Les Jardins de Kew sont un lieu phare pour les visiteurs. Leurs 132 hectares paysagés et leur site de Wakehurst à la campagne attirent près de 2 millions de visiteurs chaque année. Inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en juillet 2003, les Jardins botaniques de Kew ont fêté leur 250e anniversaire en 2009. Wakehurst Place héberge la Banque de semences du millénaire, qui est la banque de semences de plantes sauvages la plus grande du monde. Kew et ses partenaires ont collecté et préservé des semences de 10% des espèces sauvages de plantes à fleurs de la planète (près de 30 000 espèces). L’objectif de la banque consiste à en conserver 25% d’ici 2020, et son énorme potentiel pour la conservation future ne peut être réalisé qu’avec l’appui du public et d’autres bailleurs de fonds. www.kew.org

À propos de l’Université La Sapienza de Rome

Avec plus de 700 années d’histoire et 145 000 étudiants, la Sapienza est la plus grande université d’Europe et la deuxième au monde après celle du Caire : une ville dans la ville. L’Université comprend 11 facultés et 67 départements. Plus de 4500 professeurs enseignent à la Sapienza, secondés par 5000 collaborateurs administratifs et techniques. La Sapienza propose un vaste choix de cursus, dont 300 formations diplômantes et 200 cours spécialisés. Elle accueille 30 000 étudiants d’autres régions et plus de 7000 étudiants étrangers. La Sapienza planifie et mène à bien des recherches scientifiques importantes dans presque toutes les disciplines et atteint des résultats de haut niveau à l’échelle nationale et internationale. Le professeur Luigi Frati est le recteur de l’Université La Sapienza depuis novembre 2008. http://www.uniroma1.it/ 
À propos de l’Université A&M du Texas
Depuis ses humbles débuts en 1876 comme la première institution publique d’enseignement supérieur du Texas, à l’actuel campus trépidant de plus de 2000 hectares, avec un corps professoral reconnu au niveau national, l’Université A&M du Texas est l’une des rares universités de premier plan proposant des diplômes en sciences de la terre, océanographie et études spatiales. Avec pratiquement la parité hommes-femmes parmi les effectifs étudiants, 25% des étudiants de première année sont les premiers de leur famille à fréquenter l’université.  Ici, plus de 39 000 étudiants et plus de 9400 diplômés ont accès à des programmes de recherche de calibre mondial et à un corps professoral couronné par de nombreux prix.  L’Université a deux campus, l’un à Galveston, Texas, et l’autre au Qatar, au Moyen Orient. Cette université résolument tournée vers la recherche avec 10 facultés a récemment été classée première du pays par le magazine Smart Money pour son « taux de rentabilité » (rapport entre ce que les diplômés gagnent et le coût de leurs études). L’U.S. News and World Report 2011 a classé Texas A&M à la deuxième place au niveau national dans la catégorie « Grandes écoles, grands prix » parmi les universités publiques et 22e toutes universités confondues. Un grand nombre de cursus sont classés parmi les 10 meilleurs du pays. www.tamu.edu

À propos de la Société zoologique de Londres (ZSL)
Fondée en 1826, la Société zoologique de Londres (ZSL) est une institution à but non lucratif agissant sur le plan international dans le domaine scientifique et au niveau de la conservation et de l’éducation; sa mission principale est la conservation des animaux et de leurs habitats. La ZSL gère le Zoo de Londres et le parc animalier de Whipsnade, mène à bien des recherches scientifiques à l’Institut de Zoologie et participe activement à des activités de conservation sur le terrain dans plus de 50 pays du monde entier.  www.zsl.org

Go to top