Le Défi de Bonn se rapproche de l’objectif de restauration de 150 millions d’hectares de terres dégradées

Honolulú, Hawái, 3 de septiembre de 2016 (UICN) – El gobierno de Malawi y las  Reservas Privadas Naturales de Guatemala (RPNG) se han comprometido a restaurar en total 4,54 millones de hectáreas de tierras degradadas en el marco de la iniciativa del Desafío de Bonn, según se anunció hoy en el Congreso Mundial de la Naturaleza de la UICN que se está celebrando actualmente en  Hawái. 

Bonn Challenge approaches target to restore 150 million hectares of degraded land Photo: © Sergio Garrido

Les deux annonces d’aujourd’hui amènent le total des engagements pris dans le cadre du Défi de Bonn à un peu plus de 113 millions d’hectares promis par 36 gouvernements, organisations et entreprises. Le Défi dépasse ainsi la barre symbolique des 100 millions d’hectares seulement cinq ans après son lancement, et se rapproche de son objectif des 150 millions.

« Cette très bonne nouvelle est la preuve que la restauration des paysages forestiers est de plus en plus considérée comme un moyen d’atteindre les ambitions des accords de 2015 » a déclaré Inger Andersen, Directrice générale de l’UICN. « Nous avons vu le Défi de Bonn se transformer et passer d’une ambition mondiale à un mouvement puissant mené par des gouvernements, des leaders économiques et des communautés locales. »

« Au cours des quatre prochaines années, nous travaillerons avec nos partenaires pour intégrer la restauration des paysages forestiers dans les priorités nationales, réaliser la restauration à grande échelle et apporter des résultats concrets aux communautés et individus vivant dans ces paysages. »

Le Défi de Bonn est un effort mondial dont l’objectif est de restaurer 150 millions d’hectares de terres dégradées et déboisées d’ici à 2020, et 350 millions d’hectares d’ici à 2030. Cette initiative a été lancée en 2011 par l’Allemagne et l’UICN, et a ensuite été approuvée et étendue par le Sommet des Nations Unies sur le climat en 2014.

La réalisation de cet objectif de 350 millions d’hectares pourrait générer 170 milliards de dollars US par an en bénéfices nets, grâce à la protection des bassins versants et l’amélioration du rendement agricole et des produits forestiers, et pourrait stocker jusqu’à 1,7 gigatonnes de CO2 équivalent par an.

« Le Congrès de l'UICN a fait sentir l’urgence d’agir sur les questions environnementales, et a montré le potentiel de l’utilisation de la nature comme outil pour atteindre le développement durable » a déclaré Clément Chilima, Directeur de la Foresterie, ministère des Ressources naturelles, de l’Energie et des Mines au Malawi. « Restaurer 4,5 millions d’hectares de terres dégradées mettra le Malawi sur la voie d'un futur soucieux de l’environnement. »

« L’Association des réserves naturelles privées du Guatemala (RPNG) a été indispensable pour réussir à déclarer plus de 170 réserves au Guatemala - c’est la force du travail en commun » se réjouit Martin Keller, Président de l’Association des réserves naturelles privées du Guatemala (RPNG), qui a été le premier groupe de réserves privées à faire une annonce de contribution au Défi de Bonn. « Nous sommes heureux de rejoindre le Défi de Bonn, de partager nos enseignements dans la gestion des ressources naturelles, et d’apprendre également auprès des autres pays et organisations participants. »

Les engagements pris par le Malawi et les RPNG font suite aux récentes annonces de contribution du Panama (1 million d’hectares), de la Côte d’Ivoire (5 millions d’hectares), de la République centrafricaine (3,5 millions d’hectares), de la Guinée (2 millions d’hectares), et un million d’hectares supplémentaires du Ghana, lors des tables-rondes ministérielles régionales organisées à Kigali et au Panama en juillet et en août 2016.

Bianca Jagger, ambassadrice de l'UICN pour le Défi de Bonn, a souligné l'importance du Défi de Bonn pour lutter contre les changements climatiques et a salué les gouvernements, entreprises et propriétaires fonciers des 113 millions d'hectares engagés dans le Défi.

« Si vous pensez que ce n’est pas important, repensez-y. C’est l’une des plus importantes initiatives en cours dans le monde actuellement » a-t-elle affirmé.

Ces tables-rondes font partie d’une série de réunions de haut-niveau destinées à accélérer les mesures sur la restauration des paysages forestiers en soutien du Défi de Bonn. La table-ronde de Kigali a offert une plateforme pour le lancement de la Déclaration de Kigali qui, avec une liste grandissante de signataires, devient la preuve du soutien ministériel panafricain pour le Défi de Bonn.

 

Pour plus d’informations ou planifier des interviews, veuillez contacter :

Sandra Caya, Responsable, Connaissances & Communications, Programme mondial Forêts et changements climatiques de l’UICN, +41 79 832 7593, sandra.caya@iucn.org

Citations en rapport :

« Nous avons dépassé la ligne magique des 100 millions d’hectares. C’est une réalisation remarquable, atteinte en seulement cinq ans » a souligné Rita Schwarzelühr-Sutter, Secrétaire d'Etat parlementaire au ministère fédéral de l’Environnement, de la Conservation de la nature, de la Construction et de la Sûreté nucléaire (BMUB), Allemagne. « Nous devons féliciter ceux qui ont montré la voie de la restauration, et continuer à attirer plus de partenaires, toujours plus divers, tout en développant des opportunités évolutives d’investissement en faveur de la restauration.

« Les avantages multiples de la restauration - atténuation des changements climatiques, conservation de la biodiversité, gestion durable des ressources en eau - sont évidents et ont incité le Panama à rejoindre le mouvement mondial pour la restauration des paysages forestiers » a déclaré Mirei Endara, ministre de l’Environnement du Panama.
 

Note à destination des journalistes :

Répondant à une volonté politique grandissante et à la coopération régionale sur la restauration des paysages forestiers, l’UICN et ses partenaires se focalisent sur l’accroissement des mesures d’exécution et le renforcement des processus de suivi. Soutenue par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), l’UICN travaillera avec le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans 10 pays pour accélérer les projets de restauration conduits par les communautés et soutenir la coopération sud-sud. Plus tôt aujourd'hui, l’UICN a annoncé le lancement du Baromètre des progrès du Défi de Bonn, soutenu par l’Initiative internationale pour le climat (IKI) du ministère fédéral allemand de l’Environnement. Le Baromètre sera piloté dans six pays, et se focalisera sur le développement et l’application d'un protocole de contrôle des progrès pour les interventions de restauration des paysages forestiers.

b) À propos de l’UICN

L’UICN, Union internationale pour la conservation de la nature, aide à trouver des solutions pratiques aux problèmes de l’environnement et du développement les plus pressants de l’heure. Le travail de l’UICN est axé sur la valorisation et la conservation de la nature, la garantie d’une gouvernance efficace et équitable de son utilisation et la mise en œuvre de solutions fondées sur la nature pour faire face aux défis mondiaux dans le domaine du climat, de l’alimentation et du développement. L’UICN soutient la recherche scientifique, gère des projets de terrain dans le monde entier et réunit les gouvernements, les ONG, l’ONU et les entreprises en vue de générer des politiques, des lois et de bonnes pratiques. L’UICN est la plus ancienne et la plus grande organisation mondiale de l’environnement. Elle compte plus de 1 300 Membres, gouvernements et ONG, et près de 15 000 experts bénévoles dans quelque 185 pays. Pour mener à bien ses activités, l’UICN dispose d’un personnel composé de plus de 1 000 employés répartis dans 45 bureaux et bénéficie du soutien de centaines de partenaires dans les secteurs public, privé et ONG, dans le monde entier. www.iucn.org

 

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